L’EUR/USD reste sous pression, à moins de 1,1000, après que la production industrielle allemande et la confiance des investisseurs de la zone euro (Sentix) n’aient pas inspiré les acheteurs de la monnaie unique. Le taux de change est également affaibli par le regain de demande pour le dollar américain en tant que valeur refuge. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’EUR/USD s’échange à 1,0971, soit une baisse d’environ 0,35 %. Autant d’éléments à prendre en compte pour comprendre si la baisse de l’euro-dollar est appelée à se poursuivre.
Baisse de l’euro-dollar : toutes les données à surveiller
Après le rebond de vendredi suite à la baisse des chiffres de l’emploi non agricole aux États-Unis, l’euro a perdu une partie de ses gains en raison de la reprise du dollar américain et de la remise en question de la croissance européenne.
La réaction spontanée initiale aux données sur l’emploi américain, qui avait affaibli le billet vert, s’est à présent estompée, car la baisse du chômage et la hausse des salaires horaires moyens (un facteur important de l’inflation) pourraient maintenir les banques centrales sur leurs gardes (et convaincre la Fed de relever à nouveau ses taux).
La production industrielle allemande, quant à elle, a chuté, manquant également les estimations et chutant de 1,5 %. Les inquiétudes concernant le plus grand contributeur économique de la zone euro augmentent. L’industrie automobile (-3,5 %) et le secteur de la construction (-2,5 %) sont les principaux responsables de la baisse de la production industrielle allemande.
L’euro s’est donc affaibli dans ce contexte d’incertitude renouvelée. En revanche, le dollar s’est redressé après avoir atteint vendredi son plus bas niveau en une semaine, ses pertes quotidiennes étant limitées par les signes d’une solide augmentation des salaires et d’une baisse du taux de chômage.
Ces éléments suggèrent que la Réserve fédérale pourrait être amenée à maintenir les taux à un niveau plus élevé pendant plus longtemps.
La semaine qui vient de commencer est intéressante pour les cambistes et comprend des données sur l’IPC allemand, l’IPC américain, l’IPP américain et le sentiment des consommateurs du Michigan, avec un accent particulier sur l’IPC américain qui pourrait apporter une certaine volatilité à court terme sur la paire EUR/USD.
“La semaine s’annonce encore mitigée pour les marchés des changes. Cela suggère que la paire EUR/USD devrait être largement resserrée autour de 1,10“, selon les prévisions d’ING.
